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Jack Arthur Johnson[1] est un boxeur américain né le à Galveston, Texas[2], et mort le à Raleigh, Caroline du Nord. Surnommé « le géant de Galveston »[3], il fut le 1er champion du monde poids lourds noir entre 1908 et 1915.

Jack Johnson
Fiche d’identité
Nom de naissance Jack Arthur Johnson
Surnom Le géant de Galveston
Nationalité États-Unis
Naissance
Galveston, Texas
Décès (à 68 ans)
Raleigh, Caroline du Nord
Taille 1,84 m (6′ 0″)
Allonge 1,88 m (6′ 2″)
Catégorie Poids lourds
Palmarès
  Professionnel
Carrière 1897 - 1931
Combats 104
Victoires 73
Victoires par KO 40
Défaites 13
Matchs nuls 9
Sans décision 9
Titres professionnels Champion du monde poids lourds (1908-1915)
International Boxing Hall of Fame 1990

En 1920, il ouvre le Club de Luxe à Harlem, qui deviendra le Cotton Club.


Débuts


Né dans une extrême pauvreté, de parents anciens esclaves[4], Henry et Tina Johnson[5], le troisième de leur neuf enfants[6]. Jack Johnson se lance dans la boxe pour échapper à sa condition. À cette époque, les Noirs pouvaient affronter des adversaires blancs dans toutes les catégories, sauf celle des poids lourds. Johnson brise ce tabou en 1908 et devient champion du monde.

Johnson remporta son premier titre le en battant « Denver » Ed Martin en 20 reprises pour le Colored Heavyweight Championship. Il défia alors le tenant du titre mondial, James J. Jeffries, mais ce dernier refusa le combat. Les boxeurs noirs pouvaient en effet boxer contre des Blancs dans toutes les catégories à l'exception des poids lourds, la plus prestigieuse.

Jack Johnson brisa ce tabou en affrontant, le , le Canadien Tommy Burns[7] à Sydney[8]. Le combat dura quatorze rounds, avant que la police n'intervienne pour l'interrompre. Les arbitres attribuèrent alors le titre à Johnson sur décision. De fait, Johnson avait puni son adversaire et l'avait mis KO technique. En 1909, il bat Victor McLaglen, Frank Moran, Tony Ross, Al Kaufman, et le champion des poids moyens Stanley Ketchel.


Le « combat du siècle »


Johnson contre Jeffries en 1910.
Johnson contre Jeffries en 1910.

En 1910, l'ancien champion invaincu des poids lourds James J. Jeffries sort de sa retraite et annonce « Je vais combattre dans le seul but de prouver qu'un homme blanc est meilleur qu'un Nègre »[9]. Jeffries n'avait pas combattu depuis six ans et dut perdre environ 100 livres (45 kg) pour faire le poids. Il semblait avoir le soutien de tous les Blancs américains et de tous les médias. Ainsi, Jack London écrivit : « Jeffries gagnera sûrement car l'homme blanc a 30 siècles de traditions derrière lui – tous les efforts suprêmes, les inventions et les conquêtes, et, qu'il le sache ou pas, Bunker Hill et les Thermopyles et Hastings et Azincourt[9]. »

Le combat eut lieu le [10] devant 22 000 spectateurs sur un ring monté pour l'occasion à Reno dans le Nevada. On pouvait entendre dans la salle le morceau All Coons Look Alike to Me, un des titres phares du genre de musique Coon song caractérisée par sa présentation raciste des Noirs américains. Les promoteurs du combat incitèrent même le public entièrement blanc à chanter « Tuez le nègre ! »[11] avant et pendant le combat. Jeffries alla deux fois au tapis lors des 15 premières reprises de ce combat, ce qui ne lui était jamais arrivé dans sa carrière. Son encadrement le poussa à l'abandon. Cette victoire de Johnson lui permit d'empocher 60 000 dollars et de faire taire les critiques à propos de son titre face à Burns. Nombre de spécialistes, faisant ouvertement preuve de racisme[12], n'admettaient pas qu'un boxeur noir fût champion du monde des poids lourds et considéraient le match Burns-Johnson comme non significatif. Pour eux, Jeffries était le champion invaincu.

Lutte Frank Moran - Jack Johnson, Paris, en 1914.
Lutte Frank Moran - Jack Johnson, Paris, en 1914.

L'annonce de cette victoire fut marquée par des agressions racistes de Blancs sur des Noirs à travers tous les États-Unis[13], principalement dans l'Illinois, le Missouri, l'Ohio, la Pennsylvanie, le Colorado, le Texas et les villes de New York et Washington. Des dizaines de personnes sont tuées[14].

Le poète noir William Waring Cuney publia un poème pour marquer ces événements : My Lord, What a Morning. Certains États américains interdirent la diffusion du film du match puis interdirent que les rencontres de Johnson contre des boxeurs blancs soient filmées. En 2005, le film de ce match historique fut placé sur la liste du National Film Registry.

Johnson défraya de nouveau la chronique en épousant Lucille Cameron, une femme blanche. Il dut fuir au Canada puis en France afin d'éviter la prison pour une violation de la loi Mann, qui interdit le transport de femmes à travers les États en vue de prostitution ou d'actes dits « immoraux » tels que les mariages entre un Noir et une Blanche[15]. Johnson perd son titre le face à Jess Willard lors d'un match disputé à La Havane (Cuba) devant 25 000 spectateurs. Prévu en quarante-cinq reprises, ce combat est arrêté après vingt-six reprises à la suite du KO de Johnson. Il revient aux États-Unis en 1920, où il purge un an de prison pour avoir épousé une femme blanche. Il divorce en 1924.

Il meurt dans un accident de la route en 1946. Il est enterré au cimetière de Graceland à Chicago[16].

Une pièce de théâtre d'Howard Sackler, The Great White Hope (L'Insurgé), raconte sa carrière.

Le , le président Donald Trump le gracie à titre posthume[17].


Distinction



Musiques



Cinématographiques



Bibliographie



Autobiographie



Références


  1. (en) « Jack Johnson | Biography, Record, Pardon, & Facts », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  2. Encyclopædia Universalis, « JOHNSON », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  3. « Chapitre 6: Un boxeur excentrique et controversé », sur Les Adeptes de la Boxe (consulté le )
  4. (en-US) « Jack Johnson | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le ).
  5. (en) some as CalmX et Was an Experimental Artist, « Biography of Jack Johnson, American Boxing Champion », sur ThoughtCo (consulté le ).
  6. (en) Biographie de Jack Johnson.
  7. (en-US) « Jack Johnson », sur Biography (consulté le ).
  8. (en) « Jack Johnson wins heavyweight boxing title », sur History.com (consulté le ).
  9. (en) David Remnick, « Struggle for his soul », sur The Observer, (consulté le ).
  10. (en-US) « Jack Johnson (1878-1946) • BlackPast », sur BlackPast, (consulté le ).
  11. (en) Zirin, Dave « The Hidden History of Muhammad Ali », Edge of Sports, janvier 2004.
  12. (en) Boxing While Black: Ken Burns Chronicles Jack Johnson's Bout with Racism, documentary.org.
  13. Lucas Armati, « Jack Johnson, le champion qui divisa l'Amérique », Télérama, .
  14. AFP, « Donald Trump envisage la grâce posthume du boxeur Jack Johnson », sur Le Monde.fr (consulté le ).
  15. Film documentaire Unforgivable Blackness: The Rise and Fall of Jack Johnson de Ken Burns, 2005.
  16. (en) « Jack Johnson (boxe anglaise) », sur Find a Grave.
  17. Reuters, « Trump gracie le boxeur noir Jack Johnson à titre posthume », Le Figaro, .
  18. « Jack Johnson », sur www.ibhof.com (consulté le )

Liens externes



На других языках


[de] Jack Johnson (Boxer)

John Arthur „Jack“ Johnson (* 31. März 1878 in Galveston, Texas; † 10. Juni 1946 bei Franklinton, North Carolina) war ein US-amerikanischer Boxer. Zur Hochzeit der Jim-Crow-Ära war er von 1908 bis 1915 der erste schwarze Weltmeister im Schwergewicht; 1954 wurde er als erster Schwarzer in die Hall of Fame des Ring Magazine aufgenommen, 1990 in die International Boxing Hall of Fame.

[en] Jack Johnson (boxer)

John Arthur Johnson (March 31, 1878 – June 10, 1946), nicknamed the "Galveston Giant", was an American boxer who, at the height of the Jim Crow era, became the first African-American world heavyweight boxing champion (1908–1915). He is widely regarded as one of the most influential boxers in history, and his 1910 fight against James J. Jeffries was dubbed the "fight of the century".[4] According to filmmaker Ken Burns, "for more than thirteen years, Jack Johnson was the most famous and the most notorious African-American on Earth".[5][6] Transcending boxing, he became part of the culture and history of racism in the United States.[7]

[es] Jack Johnson (boxeador)

Arthur John Johnson, más conocido como Jack Johnson y apodado “El Gigante de Galveston” (Galveston (Texas), Estados Unidos, 31 de marzo de 1878–Raleigh (Carolina del Norte), 10 de junio de 1946), fue un boxeador estadounidense y probablemente el mejor peso pesado de su generación. Tiene el honor de haber sido el primer hombre de color en ser Campeón Mundial de los pesos pesados (1908-1915), y según la International Boxing Research Organization (IBRO) uno de los diez mejores pesos pesados de la historia.[1] En un documental sobre su vida, Ken Burns dijo: "Durante más de trece años, Jack Johnson fue el afroamericano más famoso y notorio de La Tierra."[2]
- [fr] Jack Johnson (boxe anglaise)

[ru] Джонсон, Джек (боксёр)

Джон Артур Джонсон (англ. John Arthur Johnson, более известный как Джек Джонсон, англ. Jack Johnson; 31 марта 1878, Галвестон, Техас, США — 10 июня 1946, Роли, США) — американский боксёр-профессионал, первый чернокожий чемпион мира в супертяжёлом весе. Имя Джонсона первое в списке лучших боксёров того времени, по версии известного деятеля бокса американца Ната Флейшера.



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