Fred Bretonnel est un boxeur français né le et mort le à Paris[1]. Il est le frère de Jean Bretonnel.
Fred Bretonnel | |
![]() Portrait de Fred Bretonnel en 1928. | |
Fiche d’identité | |
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Nom de naissance | Frédéric André Bretonnel |
Nationalité | ![]() |
Naissance | Paris |
Décès | (à 23 ans) Paris |
Catégorie | Poids légers |
Palmarès | |
Professionnel | |
Combats | 76 |
Victoires | 42 |
Victoires par KO | 13 |
Défaites | 18 |
Matchs nuls | 14 |
Sans décision | 2 |
Titres professionnels | Champion d'Europe poids légers (1924) |
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Alors que la boxe est interdite avant seize ans en France, son père l'envoie en Angleterre pour ses études afin qu'il apprenne l'art pugilistique au plus tôt[2]. Lorsqu'il revient à Paris en 1921, le jeune adolescent affronte directement le champion de Belgique Alfons Spaniers qui le domine[2]. Considéré comme un prodige, Bretonnel passe entre les mains des meilleurs managers français de l'époque comme François Deschamps et Robert Eudeline[3].
Champion de France en poids légers en 1923 après une victoires aux points contre Léon Poutet, Bretonnel se voit opposer un refus à ses défis pour le titre de champion d'Europe des légers par les Britanniques Seaman Hall (en) et Harry Mason (en)[4]. Sa victoire aux points face à l'ancien champion européen Ernie Rice (en) au Vélodrome d'Hiver lui confère une stature de champion[5]. Il est proclamé champion d'Europe hors du ring sur une décision de l'International Boxing Union[6]. En , Bretonnel est nettement battu par Lucien Vinez qui lui arrache son titre de champion d'Europe après vingt reprises d'un affrontement à sens unique[7].
En 1926, il part aux États-Unis avec son père, André Routis et Francis Charles, ainsi que leur manager[8]. Son séjour de six mois est décevant, il ne gagne d'un match et est battu à deux reprises, notamment par l'ancien champion du monde Johnny Dundee. Fred Bretonnel rentre seul en France, fâché avec son père resté aux États-Unis[8].
Après avoir perdu son titre de champion d'Europe, ses revenus diminuent et l'obligent à modifier son train de vie[9]. Devenu neurasthénique, il tente une première fois de mettre fin à ses jours en absorbant une forte dose de poison mais est sauvé[9]. Envoyé par ses amis à Sainte-Adresse auprès de sa mère, il fait mine de se préparer et trompe la surveillance de son amie pour s'enfermer dans le salon et se pendre au lustre avec sa corde à sauter[9]. Selon son frère Jean, sa rupture avec leur père, ses défaites, son association avec un mauvais manager, sa compagne qui l'a trompé expliquent ce geste fatal[8].