Justinien Clary (Charles Xavier Bretonneau-Clary) dit le comte Clary, né le à Paris où il meurt le , est un champion de tir français connu également pour avoir présidé le Comité olympique français de 1913 à 1933 et le comité d'organisation des Jeux Olympiques de Paris en 1924.
Président Fédération Internationale de Tir aux Armes Sportives de Chasse | |
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Président du conseil d'administration Comité national des sports | |
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Président Comité olympique français | |
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Président Académie des sports | |
à partir de | |
Président Saint-Hubert club de France | |
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Maxime Ducrocq (d) |
Naissance | Paris 1er |
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Décès |
(à 73 ans) Paris 16e |
Nom de naissance |
Justinien Charles Xavier Bretonneau |
Nationalité | ![]() |
Formation | |
Activités | |
Famille |
Famille Clary |
Conjoint |
Marie Antoinette Hutteau d'Origny |
Membre de | |
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Sport | |
Distinctions |
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Justinien Clary nait à Paris le [1], officiellement, selon l'état civil, de Pierre-Fidèle Bretonneau (alors âgé de 82 ans) et de Sophie Moreau, la nièce de Jacques Joseph Moreau de Tours. En 1862, à la suite du décès de son père officiel, sa mère, qui vit entre Paris et Saint-Cyr-sur-Loire, épouse le , à Paris (16e arrt) le père biologique de Justinien, le comte Justinien Nicolas Clary, qui officialise sa paternité en adoptant Justinien. Celui-ci effectue des études classiques puis juridiques à Paris. Reçu docteur en droit il devient avocat à la cour d'appel mais néglige parfois le barreau pour la pratique du tir qu'il encourage à partir de 1878 en subventionnant lui-même la plupart des sociétés de tirs françaises. Il fonde et préside la société Le Pistolet devenue école de tir puis la société Le Fusil de chasse en 1897[2]. Il meurt à Paris le [3]
Considéré alors comme le premier fusil de France [4], il participe aux épreuves de tir des Jeux olympiques de 1900 à Paris où il est médaillé de bronze. Le comte Clary est ensuite élu à la présidence du Saint-Hubert Club de France (SHCF) dès la première assemblée générale en 1903, fonction qu'il occupe jusqu'à son décès. Sous son impulsion cette société, créée en 1902 pour moraliser la chasse et lutter contre le braconnage, est reconnue d’utilité publique par décret dès le . En 1906, la création de la Mutuelle du Saint-Hubert permet aux garde-chasse particuliers, exerçant depuis plus de vingt ans, de cotiser pour leur retraite. En 1907 la création d’une brigade d’agents dite brigade de chasse mise à la disposition du SHCF par le Ministère de l’Intérieur permet de consolider leur action. En 1910 le Sénat rend hommage au SHCF pour son action contre le braconnage et l'année suivante, l’Académie des sports lui décerne sa grande médaille d’or pour services rendus au « sport de la chasse »[5].
Sous son impulsion, l'Union internationale de chasse (UIC)[N 1] est créée à Lausanne (Suisse) le . Son siège social est alors fixé en France au 21 rue de Clichy à Paris où elle demeure jusqu'en 1973. Les membres fondateurs en sont : l'Afrique du Sud, l'Angleterre, la Belgique, le Danemark, les États-Unis d'Amérique, la France, la Norvège, les Pays-Bas, la Roumanie et la Suède. Justinien Clary en assure la présidence jusqu’à son décès en 1933[6].
Justinien Clary contribue à l’ouvrage collectif La chasse moderne. Encyclopédie du chasseur publié chez Larousse en 1912 dont il rédige la préface. Il rédige également celles de tous les ouvrages cinégétiques importants de l’époque :
Justinien Clary préside le Comité olympique français (COF) de 1913 à 1933, cumulant avec la présidence du Comité national des sports (CNS) jusqu'en 1925. Le premier organisme a déjà connu deux présidents depuis le départ de Pierre de Coubertin deux ans plus tôt : Duvignau de Lanneau (1911-1912) et Albert Glandaz (1912-1913). Justinien Clary lui donne donc toute sa stabilité.
Au sortir de la Grande Guerre, sa présidence est marquée par la candidature des Jeux de Paris que le baron Pierre de Coubertin souhaite organiser en France avant de céder la présidence du Comité international olympique (CIO). Malgré le peu d'enthousiasme du-dit comité, Coubertin emporte la décision avec l'appui des deux membres français du CIO, Justinien Clary et le comte de Polignac, lors du congrès de Lausanne en . Lors de ce congrès Clary présente aussi au CIO un projet de Jeux olympiques d'hiver[7]. Il est entendu et les premiers Jeux d'hiver sont organisés à Chamonix la même année que ceux de Paris.
Dès 1922 un comité d'organisation est constitué sous la présidence de Clary par le COF. L'État octroie vingt millions de francs pour financer l'opération et la mairie de Paris fournit les terrains et une subvention de dix millions de francs. Les obstacles se révèlent néanmoins nombreux. Mais le stade de Colombes est finalement retenu grâce au financement du Racing Club de France qui obtient en contrepartie 50 % des recettes. La ville de Colombes accueille le premier village olympique[8]. Le , la cérémonie d'ouverture[9] est présidée par Gaston Doumergue, président de la République française, le baron Pierre de Coubertin, encore président du CIO et se termine par le discours du comte Clary, président du comité d'organisation.
Justinien Clary est également le premier président de l'Académie des sports, qu'il fonde en 1905, et membre du Comité International Olympique .
De 1913 à 1925, il cumule la présidence du CNS, attaché au COF pendant cette période.
Nommé chevalier de la Légion d'honneur le , il en est promu commandeur le puis grand officier le au titre de président du COF.
Son engagement dans le domaine de la chasse lui vaut également la distinction de commandeur du Mérite agricole et sa présence sur la scène internationale de nombreuses distinctions étrangères dont :
Justinien Bretonneau-Clary épouse en 1885 Marie-Antoinette Hutteau d'Origny (1864-1938), dont il a trois filles :